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 La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !

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LP de Savy
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La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !  Empty
MessageSujet: La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !    La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !  Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 18:48

Houellebecq entre en scène

Le Figaro du 13 août 2010 (Dominique Guiou)

Le nouveau roman de l'auteur des Particules élémentaires ne paraîtra que dans un mois. Mais c'est le livre dont on va le plus parler dans les prochains jours. Décryptage.

C'est à partir de la semaine prochaine que l'on trouvera en librairie la plupart des 700 romans de cette rentrée littéraire. Mais, curieusement, le livre qui va faire couler le plus d'encre ne sera mis en vente que le 8 septembre. Il s'agit de La Carte et le Territoire, de Michel Houellebecq. Le roman n'a été adressé par Flammarion, son éditeur, qu'à une poignée de journalistes.

Mais déjà, çà et là, surgissent quelques échos. Une sorte de mise en bouche, en attendant la déferlante houellebecquienne… Car depuis le succès de son premier roman, en 1994, Extension du domaine de la lutte, Michel Houellebecq n'a jamais laissé indifférent. On l'adore ou on le déteste. Parfois, pour les mêmes raisons. Chacun de ses romans a bénéficié d'une très large couverture médiatique. De plus, l'écrivain est assez rare. À l'inverse de certains de ses confrères qui occupent le terrain chaque année, il publie relativement peu. Son dernier roman, La Possibilité d'une île, date de 2005. Depuis 1991, année de sortie de ses deux premiers livres, H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, et Rester vivant (qui s'ouvre sur ce postulat : «Le monde est une souffrance déployée»), il n'a écrit que cinq romans.

L'écrivain est par ailleurs connu pour ses provocations. Il n'a jamais craint de déplaire, de choquer. Il en est ainsi depuis ses débuts. Il n'a jamais caché ses colères ni tu ses haines. C'est un habitué des propos à l'emporte-pièce et des attaques ad nominem, ce qui lui vaut inimitiés solides et rancunes tenaces. Rançon de cette radicalité, on commente davantage ses déclarations que ses livres.

Dommage, Michel Houellebecq est d'abord un écrivain. Si phénomène il y a, c'est du côté de la littérature qu'il faut aller le chercher. La Carte et le Territoire ne décevra pas ceux qui ont été touchés par ses livres précédents. On y retrouve tout ce qui a fait son succès : la mise en pièces de notre société dans un jeu de massacre jubilatoire, les constats désolés sur les rapports humains, les considérations sociologiques avec références érudites à l'appui, les attaques violentes contre les journalistes et les médias, la célébration des grandes surfaces alimentaires, des relais autoroutiers et de certains objets de consommation. Sans oublier les jugements lapidaires sur l'art, l'amour, le désir, la sexualité, la prostitution, la technologie, l'alcool, la vieillesse, la déchéance physique.

Frédéric Beigbeder, personnage émouvant

Celui qui a déclaré n'aimer raconter que des histoires navrantes trouve cependant des accents poignants dans les pages où il évoque une femme aimée, ou encore les derniers jours d'un homme malade. Michel Houellebecq brocarde aussi, à son habitude, quelques figures en vue de notre époque. Mais, contre toute attente, il fait d'un célèbre journaliste de la télévision un personnage important de son livre. Son ami Frédéric Beigbeder apparaît aussi, et son personnage est des plus émouvants. À l'affiche, mais ils ne font que passer, Claire Chazal, Patrick Le Lay ou encore le critique littéraire Patrick Kéchichian.

Ce qui est nouveau, en revanche, c'est l'irruption de Michel Houellebecq lui-même comme personnage à part entière dans le récit. Il est présenté - l'auteur connaît bien son sujet - comme «un solitaire à fortes tendances misanthropiques» . Mais que vient-il donc faire dans cette fiction ? L'écrivain est sollicité par Jed Martin, le héros du livre, artiste français bien coté sur le marché, pour rédiger le catalogue de sa prochaine exposition. Houellebecq par Houellebecq, ce n'est pas le moindre intérêt de ce roman déroutant.

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LP de Savy
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MessageSujet: Re: La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !    La rentrée sera une nouvelle fois houellebecquienne !  Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 19:06

France : un nouveau Houellebecq "férocement" drôle pour la rentrée littéraire

L'orient-Le Jour, 15/8/10.

Intrigant, surprenant, drôle : dans "La carte et le territoire", son dernier roman à paraître le 8 septembre chez Flammarion, l'écrivain provocateur et nihiliste Michel Houellebecq change de ton au profit d'une forme d'humour et d'autodérision prévalant sur la "désespérance humaine".

Écrivain français contemporain le plus traduit à l'étranger, Michel Houellebecq, 54 ans, est considéré comme l'un des plus novateurs de la décennie. Il met l'accent dans ses livres sur la misère de "l'humanité moyenne", française et européenne, frustrée et sans culture, écrasée au sein d'une société hyper-compétitive.
Abandonnant l'analyse clinique et réaliste de ses obsessions et d'une société contemporaine à bout de souffle, l'auteur controversé des "Particules élémentaires" (1998) et de "Plateforme" (2001), plonge le lecteur dans l'histoire de Jed Martin, artiste-peintre et fils d'un célèbre architecte qui va connaître à son tour la célébrité en passant par plusieurs phases créatrices.

Pour sa première grande exposition, Jed, personnage terne et fidèle anti-héros houellebecquien, demande à l'écrivain Michel Houellebecq, "un auteur célèbre, mondialement célèbre même, d'après Franz tout du moins", d'écrire le texte de son catalogue..
Dans ce roman tiré d'emblée à 120 000 exemplaires, Michel Houellebecq ne se départit pas de ses réflexions sur la mort, le sexe, la reproduction, "l'impossibilité de vivre" ou l'existence humaine à "laquelle (Jed Martin) n'avait jamais adhéré", sans toutefois se livrer à ses habituelles provocations sur le tourisme sexuel, l'islam ou les sectes.

À la façon d'un Pierre Desproges ou d'un Woody Allen, il tord le cou au sérieux de son désespoir et se moque foncièrement de lui-même et des autres.
Il s'attaque cette fois au monde de l'art et des affaires où chaque rencontre est prétexte à cooptation par l'entremise de médias tellement prévisibles qu'il n'a pas besoin de forcer le trait pour décrire leur mode de fonctionnement.
Convoquant quelques figures médiatiques, littéraires, politiques et industrielles françaises dans des scènes surprenantes et parfois franchement hilarantes (l'écrivain Frédéric Beigbeder, le présentateur télé Jean-Pierre Pernaut, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand....) l'écrivain s'en donne à coeur joie.
Mais s'il règle, une fois de plus, ses comptes avec la presse française - "il ne se passe pas une semaine sans que je me fasse chier sur la gueule par telle ou telle publication" - il se déchaîne aussi dans le portrait qu'il dresse de lui-même: un auteur alcoolique et dépressif.
Lorsqu'il n'est pas vêtu de son éternel pantalon en velours côtelé, il porte "un pyjama rayé gris qui le fait vaguement ressembler à un bagnard de feuilleton télévisé", il "pue un peu mais moins qu'un cadavre" et vit dans une maison "facile à reconnaître", avec "la pelouse la plus mal tenue des alentours et peut-être de toute l'Irlande".
"Il avait pris du ventre depuis la dernière fois, mais son cou, ses bras étaient toujours aussi décharnés; il ressemblait à une vieille tortue malade", écrit-il, décrivant le deuxième rendez-vous de Jed avec l'écrivain.
En 428 pages, l'auteur de "La possibilité d'une île" (2005), surprend aussi par la forme, plus convenue que d'habitude mais s'appuyant sur une construction sans faille. Il offre à ses lecteurs un voyage dans le palimpseste de ses références culturelles avec un goût prononcé pour les marques.

("La Carte et le Territoire", 428 pages, éditions Flammarion, sortie le 8 septembre)
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