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 Zoé Valdès : quelques critiques

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LP de Savy
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MessageSujet: Zoé Valdès : quelques critiques   Zoé Valdès : quelques critiques Icon_minitimeDim 23 Juil 2006 - 16:22

Zoé Valdès : quelques critiques

Le néant quotidien


par Alexie Lorca
Lire, mai 1995


Cuba, «l'île qui avait voulu construire le paradis», engendra l'enfer, le néant... et une littérature qui, de Lezama Lima à Severo Sarduy, via Alejo Carpentier, n'a pas fini de nous fasciner. Pour preuve le second livre de Zoé Valdés, l'histoire d'une jeune femme qui lui ressemble trait pour trait.

De sa naissance en 1959 (après que le Che eut posé le drapeau cubain sur le ventre de sa mère!) à cette soirée sordide où ses deux amants jouent aux échecs avec elle, Patrie (de son nom de «baptême»!) retrace son parcours sentimental et politique. Hommes et femmes voués à la vacuité quotidienne, victimes d'un régime «à part» peut-être, pétri de paradoxes sûrement... dictatorial sans aucun doute. Dérision, révolte et désespérance: Zoé Valdés signe un roman viscéralement cubain..



Havane cruelle


par Isabelle Fiemeyer (la Douleur du dollar)
Lire, septembre 1997



Ames prudes s'abstenir! Non seulement le sexe est omniprésent dans ce dernier roman de Zoé Valdès, mais en plus il l'est de manière crue, parfois obscène. Dans les vingt-cinq premières pages, l'héroïne, Cuca Martinez, manque de se faire violer avant d'assister malgré elle à deux scènes de sodomie et de cunnilingus. Pourtant, quelques fautes de goût mises à part, ce quatrième livre confirme le talent de la romancière cubaine, son sens inné du picaresque et son irrésistible gouaille.

Dans une Havane superbement décrite à coups de parfums et de couleurs, de danses moites et de regards échauffés, de voix alcoolisées et d'effluves de viande de porc rôtie, Cuca Martinez est l'une de ces nombreuses jeunes paysannes sans le sou venues tenter leur chance. En fait de glamour et d'amour, elle finit, comme les autres, bonne à tout faire. Jusqu'au jour où l'homme de sa vie apparaît, «l'haleine chargée d'un relent de dent cariée mélangé à une odeur d'oignon». Quant à ses yeux, ils sont «aussi clairs que le ciel, que n'importe quel ciel, on ne va pas se mettre à décrire un ciel spécifique». Bien des années plus tard, ce même homme la quitte alors qu'elle est enceinte et lui glissant un billet d'un dollar dans la main... On le voit, Zoé Valdès manie la dérision avec bonheur, y compris quand elle décrit, plus gravement, la pénurie, les tickets de rationnement, le marché noir et, en guise de seul bien, une certaine dignité, même si, souligne-t-elle, «la dignité ne se mange pas».





Cher premier amour


par Alexie Lorca
Lire, octobre 2000


Employée de bureau au palais des Mariages de La Havane, Danaé, l'héroïne du dernier roman de Zoé Valdés, habite dans un trois-pièces avec son époux, leurs filles et ses beaux-parents. Engluée dans une vie de couple moribonde, Danaé quitte le foyer familial pour retrouver son premier amour, rencontré vingt ans plus tôt dans une «école aux champs». A l'image de son île, la romancière cubaine nourrit son imaginaire de multiples cultures. Le baroque échevelé et la magie afro-cubaine s'unissent au réalisme le plus cru. Comme son héroïne, Zoé ose demeurer une enfant qui décrit avec une vigoureuse santé l'explosion d'un bouton d'acné, qui croit aux arbres qui parlent et aux êtres à queue de singe. On a parfois envie d'arrêter cette encre qui coule plus vite que son ombre, au risque d'altérer sa couleur. La véritable folie est rarement parfaite!



Les Cubains, Souvenirs Imaginaires


par Armelle Godeluck
Lire, décembre 2001 / janvier 2002


Le décor coloré, baroque et ruiné de Cuba est particulièrement photogénique. Pas de danger ici avec les commentaires vibrants et sans concession de la romancière d'origine cubaine de tomber dans le sentimentalisme exotique ou le misérabilisme chic. Zoé Valdés imagine se reconnaître dans la silhouette d'une fillette en uniforme de pionnière communiste, elle devine les rhumatismes derrière la robe de bal, insulte ce «dégénéré» de Che Guevara «pour avoir noyé ce pays dans une idéologie de pacotille», chante la sensualité des fières Havanaises qui cache mal leurs désillusions. Et, faut-il le dire, ces photos des gens de Cuba sont très belles...
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