Justine Lévy, rattrapée par l'actualité people

Justine Lévy, rattrapée par l'actualité people

M.A.

Le Figaro, 20/02/2008

Son roman, «Rien de grave» , publié en 2005, retrouve la liste des meilleures ventes. Sans la nommer, le livre évoquait Carla Bruni.
Cela arrive rarement à un éditeur: il publie un roman en février 2004, puis l'édition de poche en mai 2005. L'ouvrage, même s'il a eu du succès, est presque oublié. C'est normal. Mais soudain, il est rattrapé par l'actualité et voilà qu'il figure parmi les meilleures ventes trois années après sa parution. Il s'agit de Rien de grave, le récit de Justine Lévy (Stock). «Oui, c'est vrai: nous avons vendu autant d'exemplaires de Rien de grave en un mois (de mi-janvier à mi-février) que durant toute l' année 2007: c'est-à-dire 15 000 exemplaires», confirme-t-on au Livre de Poche, qui a dû procéder à des réimpressions. Un exploit, d'autant que l'éditeur n'a réalisé aucune promotion.

La raison? Plusieurs articles dans la presse magazine et «people», qui brossaient le portrait de Carla Bruni, faisaient allusion aux propos acerbes de la narratrice du roman. Cela a suffi à déclencher la curiosité de nombreux lecteurs. Les grands magasins culturels n'ont, bien sûr, pas tardé à réagir. Ainsi, le réseau Fnac a remis en vente bien en évidence le livre dont tout le monde commençait à parler. Dans ce récit aux accents autobiographiques, Justine Lévy, alors épouse du futur compagnon de Carla Bruni évoque, de manière à peine voilée, la façon dont la chanteuse s'est «emparée» de son mari.

Rappelons que la romancière ne nommait pas le top-modèle, et que Rien de grave ne peut pas se résumer à ces quelques lignes sur la maîtresse de son époux (même si la quatrième de couverture reproduit les dialogues d'une rupture). Justine Lévy évoque surtout la mort de sa grand-mère et la maladie de sa mère, qui surviennent à un moment où elle se trouve au plus mal. Le roman avait aussi été remarqué pour son écriture.